Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Marc Anilton
3 janvier 2013

Ne nous fachons pas! Le cinéma français plombé par les salaires des stars ?

Cinéma : trop payées, les stars françaises ?

 

Rédacteur :  Marc Anilton / NEWSPEOPLE/ source LPet le Monde :La aussi a ses «bankables», mais à l’inverse de la culture outre-Atlantique, qui n’a jamais songé un instant à tailler des croupières au dieu dollar, on n’hésite pas, chez nous, à établir un résultat qualité/prix. Dans l’édition du « Monde » datée d’hier, Vincent Maraval, producteur, distributeur et fondateur de la très puissante et très active société de distribution Wild Bunch (« The Artist »), lance un éclaboussant pavé dans la mare en comparant les piètres résultats obtenus par le français en 2012 et le montant des cachets décrochés par nos stars nationales.

marion-cotillard012Marion Cotillard Festival de cannes 2010 Crédit photos : Marc Anilton / NEWSPEOPLE

Selon lui, a empoché 3,5 M€ pour « Un plan parfait », de Pascal Chaumeil, et son insuffisant 1,2 million d’entrées. Le plus fameux des « Ch’tis », ajoute-t-il, a été rémunéré à hauteur de 1 M€ pour sa prestation quasiment inaperçue en Viking dans « Astérix et Obélix Au service de Sa Majesté ». Tant qu’à enfoncer le clou, Maraval s’étonne que les cachets des acteurs français varient sans souci de « 500 000 € à 2 M€ » alors qu’ils se contentent de nettement moins lorsqu’ils tournent dans de prestigieuses et nettement plus rentables productions aux Etats-Unis. « Dix fois moins de recettes, cinq fois plus de salaire, assène le producteur, telle est l’économie du cinéma français. » Nul doute que cette tribune ne va pas plaire à tout le monde et risque fort, à l’orée de l’année 2013, de remettre les pendules à l’heure…

Vincent Maraval estime dans une tribune au Monde que le système de subventions du cinéma français conduit à un scandale, et pointe les cachets de Dany Boon, Vincent Cassel et Marion Cotillard. Une pique qui intervient en pleine affaire Depardieu.

dany_boon

Une polémique de plus mêlant argent et cinéma français ? Après l'affaire de l'exil fiscal de Gérard Depardieu , un producteur s'attaque aux cachets des stars. Dans une tribune très vive publiée vendredi 28 décembre dans Le Monde, un producteur, Vincent Maraval, s'indigne des sommes astronomiques touchées par les acteurs et actrices françaises, fruits selon lui du système même de financement du septième art en France.

Fondateur de la société de distribution Wild Bunch, qui a notamment produit The Artist et La Part des anges, Vincent Maraval assure que les stars françaises touchent, en proportion de la taille relative de leurs cinémas, plus que les stars hollywoodiennes. Voire plus en valeur absolue.

« Savez-vous que Benicio Del Toro, pour le Che, a touché moins que François-Xavier Demaison dans n'importe lequel des films dans lesquels il a joué ? ». Marilou Berry, elle, toucherait pour Croisière, trois fois plus que Joaquin Phoenix dans le prochain James Gray. Daniel Auteuil, « dont les quatre derniers films représentent des échecs financiers de taille, continue à toucher des cachets de 1,5 millions d'euros sur des films co-produits par France Télévisions ».

Vincent Maraval dénonce tout un système, assurant que « la France détient le record du monde du coût moyen de production : 5,4 millions d'euros, alors que le coût moyen d'un film indépendant américain tourne autour de 3 millions d'euros ». Décortiquant les diverses aides publiques au cinéma français, et les obligations de production des chaînes de télévision, il en conclut à une dérive : « protéger l'exception culturelle » finit par profiter « à une minorité de parvenus », « riches de l'argent public ». Il pointe encore nommément Vincent Cassel, Marion Cottillard, Dany Boon. Ce dernier aurait touché 3,5 millions d'euros pour Un Plan parfait , qui aurait été vu par à peine 1,2 milllions d'entrées, et empocherait pour son prochain film, Hypercondriaque, quelque 10 millions d'euros. «Dix fois moins de recettes, cinq fois plus de salaire, telle est l'économie du cinéma français», conclut l'auteur dans une formule assassine.

Vincent Maraval, dans une adresse au CNC et à François Hollande, propose de « limiter à 400 000 euros par acteur [...] assorti d'un intéressement obligatoire sur le succès du film, le montant des cachets qui qualifient un film ».

Publicité
Publicité
Commentaires
Marc Anilton
Publicité
Archives
Pages
Publicité